La présente communication poursuit le but de présenter une partie des résultats de notre recherche en éducation statistique. L'étude examine en particulier les difficultés suscitées par les tests inductifs paramétriques chez des étudiants en sciences humaines. Deux instruments distincts et complémentaires de collecte de données sont utilisés successivement dans notre expérimentation : d'abord l'« épreuve écrite », ensuite l'« entretien clinique individuel », tous deux axés sur la réalisation d'une tâche concrète. En l'occurrence, la tâche proposée consiste en la « résolution complète » d'un problème de test d'hypothèses sur une moyenne. 90 étudiants, tous volontaires, participent à la première phase, par épreuve écrite. Dans la seconde phase, 10 de ces 90 solutionneurs sont sélectionnés, en fonction de certains critères, puis rencontrés longuement en entretien individuel. L'analyse des données recueillies, à la fois qualitative et quantitative, compte un certain nombre de variables construites. Nous dégagerons ici les résultats obtenus au regard des groupes d'unités statistiques impliqués dans le test (échantillon, populations) et de leurs moyennes respectives (moyenne échantillonnale, moyenne de la population parente, norme). Ces résultats montrent, notamment grâce aux entretiens, que les étudiants élaborent des conceptions originales au regard de ces concepts; certaines des « conceptions erronées » décelées sont inédites à notre connaissance ; ils révèlent également et fortement de véritables « absences de conceptualisation » vis-à-vis de certains de ces concepts.