La réutilisation de blocs préconçus est un concept connu du développement logiciel. Cette technique s'applique dorénavant au système sur silicium SoC dont la complexité et l'hétérogénéité sont grandissantes. Actuellement, la réutilisation se fait au niveau composants, appelés composants virtuels (IP), disponibles sous des formes plus ou moins flexibles. Ces composants sont des blocs fonctionnels dédiés : au traitement du signal (DCT, FFT), aux télécommunications (Viterbi, TurboCodes), ... Ces blocs fonctionnels reposent sur un modèle d'architecture figée avec des degrés de personnalisation très réduits. Cette rigidité est particulièrement vraie pour l'interface de communication dont les ordres d'acquisition et de production de données, le comportement temporel et les protocoles d'échanges sont figés. L'intégration réussie d'un IP requière que le concepteur (1) synchronise les composants (2) convertisse les protocoles entre blocs "incompatibles" (3) temporise les données pour garantir les contraintes temporelles et l'ordre des données. Cette phase reste cependant très manuelle et source d'erreurs multiples. Notre approche propose une modélisation formelle, à base de graphes de transferts de données, des échanges d'informations entre composants. Le flot de synthèse s'appuie sur un ensemble de transformations du graphe initial pour aboutir à une architecture d'interface permettant l'adaptation spatio-temporelle des échanges de données entre plusieurs composants.