L'objectif de cette étude est d'analyser la coordination interpersonnelle chez les patients schizophrènes (SZ) en utilisant un robot humanoïde contrôlé par un modèle neuronal entraîné par le mouvement humain et capable de se synchroniser sur ce dernier. L'utilisation d'un robot présente l'avantage de pouvoir être modifié et contrôlé sans être influencé par les patients comme le serait un humain. Plus spécifiquement, nous nous sommes intéressés aux coordinations non-intentionnelles qui sont, d'après la littérature, préservées chez les SZ. Nous avons réalisé une expérience dans laquelle il a été demandé aux patients et aux sujets contrôles, d'exécuter des mouvements de fitness conjointement avec le robot qui était soit synchronisé de façon bidirectionnelle aux sujets soit à fréquence fixe (uni-directionnel). Nous montrons ainsi dans cette étude que les patients SZ présentent des difficultés à être stable à un rythme donné. De plus, nos résultats montrent que dans le cadre spécifique d'une interaction à la fréquence préférentielle des sujets, il y a peu de différence entre SZ et contrôles en terme de capacité de synchronisation (coordination interpersonnelle). Aussi, la meilleure synchronisation, la meilleure stabilité ainsi que la meilleure performance en termes de vitesse ont été obtenus avec la condition bidirectionnelle.