Au début du 21ème siècle, nous sommes entrées dans la compétition éducative entre les pays, où il fallait se comparer pour s’améliorer. Ainsi, différentes épreuves et évaluations sont mises en oeuvre, à l’échelle internationale, pour mesurer et comparer la rentabilité et l’efficacité des systèmes éducatifs. C’est le cas des épreuves PISA1 qui s’organisent par l’OCDE, chaque 3 ans depuis 2000, afin de comparer les compétences des élèves de 15 ans dans la compréhension de l’écrit, la culture mathématique et la culture scientifique. De sa part, l’Association internationale pour l’Evaluation du Rendement scolaire (IEA), organise depuis 2001, une évaluation internationale intitulée PIRLS2 et qui porte sur la compréhension en lecture dans l’enseignement primaire. L’ensemble de ces études visent à évaluer les systèmes éducatifs de plusieurs Etats dans le but d’apporter des solutions à leurs crises par une approche comparative. Le Maroc s’inscrit dans ce courant et soumet son système éducatif à l’évaluation des organismes internationaux pour connaître les niveaux de performances des élèves marocains. Ainsi, il a participé dans tous les cycles de PIRLS et TIMMS et le dernier cycle PISA 2018 qui a été dématérialisé et se s’effectue entièrement sur ordinateur. Dans cette recherche, nous tentons de comprendre les corrélations existant entre les faibles performances des élèves marocains selon l’étude PIRLS 2016 et l’état du lieu de l’intégration des NTIC dans les pratiques d’enseignement de la lecture à l’école primaire marocaine selon la même étude publiée le 5 décembre 2017. Ainsi, à l’aide du logiciel SPAD nous avons retravaillé les données de cette étude internationale en faisant des comparaisons entre 50 pays au niveau de l’équipement des écoles et classes par les ordinateurs et les tablettes, du recours aux NTIC en activités la lecture, ainsi que la présence de ces artefacts dans le milieu familial. Dans une seconde étape, nous avons croisé ces variables explicatives avec les performances des élèves des 50 pays participants. Certes, nous avons constaté l’énorme manque de l’école marocaine au niveau de l’intégration des NTIC dans les pratiques d’enseignement des langues ; mais, le plus important c’est que plus on recourt aux NTIC dans ces pratiques plus les élèves obtiennent les meilleurs scores.