Suite aux diverses réglementations mises en place à l’échelle européenne et nationale, la Métropole de Grenoble est en train de mettre à la disposition des habitants une possibilité de trie à la source des biodéchets. Le compostage de proximité et la collecte sélective sont en cours de déploiement sur le territoire et la démarche devrait englober toute la population d’ici 2021. Afin de valoriser énergétiquement et organiquement les biodéchets, un plan de modernisation de l’usine de compostage de Murianette en usine de méthanisation a été établi. Cet exutoire local est essentiel à la gestion territoriale de la matière organique et nécessite d’être dimensionner sur une source de déchets stable en terme de quantité, mais également en terme de durée. Ce besoin justifie la nécessité d’étudier les flux de déchets alimentaires du territoire dans le but de quantifier la production de ces ressources et de caractériser les flux de matières. De plus, une meilleure compréhension de la filière des biodéchets du territoire permettra de cerner les opportunités de réduction des quantités produites par le biais de la prévention et de la valorisation des déchets organiques. Ce sont les objectifs visés par le CODEC, un contrat d’objectifs déchets qui se veut de favoriser l’économie circulaire et le réemploi des ressources. C’est dans ce contexte que la Métropole a fait appel à l’équipe STEEP de l’INRIA afin d’apporter un état de lieux de cette filière et de comprendre les obstacles potentiels à la collecte de la matière organique. Cette étude vient compléter l’étude de INDDIGO réalisé pour le compte de la Métropole, ainsi que l’évaluation du potentiel méthanogène de AURA-EE à travers l’outil TerriSTORY. Dans la continuité de ces travaux, une méthodologie a été mise en place afin d’estimer les quantités de déchets fermentes cibles produites. Des enquêtes terrains et des recherches bibliographiques ont permis d’établir une matrice de mobilisation reflétant les caractéristiques du territoire et les objectifs poursuivis dans le Schéma Directeur des Déchets. Une cartographie des flux est ensuite présentée afin de rendre compte des destinations actuelles des gisements et de la part effectivement mobilisable pour la méthanisation dans une prospective de moyen terme.