En France et au-delà des frontières, dans les années 20 traversées par l’espérance d’une éducation à la paix pour un plus jamais ça, la Pédagogie Freinet s’est développée sur un ensemble d’idées et de concepts fondamentalement lié à l’idée organisatrice de coopération explicitement référée dans la désignation même du mouvement pédagogique : ICEM – Institut coopératif de l’Ecole Moderne. À l’époque (1975 – 1989) où Robert Pléty développait ses dispositifs pédagogiques dans une perspective interactionniste, nous tentions nous-même d’introduire une pratique pédagogique fondée sur les principes de la Pédagogie Freinet, historiquement élaborés dans le contexte de l’Ecole primaire, dans l’enseignement des mathématiques au lycée. Il ne s’agissait pas d’une simple application mais bien d’une reconstruction pour rendre possible une mise en œuvre adaptée au contexte administratif et culturel de l’enseignement secondaire. Il s’agissait de trouver les conditions favorables au travail coopératif au sein de la classe même, dans une tension dialectique entre l’individualisation et la socialisation, ainsi rendant possible le processus d’apprentissage fondé sur le tâtonnement expérimental. Aujourd’hui, nous souhaiterions revisiter nos dispositifs pédagogiques à la lumière des perspectives des travaux de Robert Pléty, présentés sous l’étiquette Apprentissage coopérant.