Culminant à 125 m NGF, la Butte de Moncoué (Taizé-Maulais, Deux-Sèvres) est une colline boisée qui couvre environ 35 ha et domine la plaine thouarsaise d’une quarantaine de mètres. Individualisée dans les dépôts argileux et sableux du Cénomanien inférieur qui reposent en discordance sur les calcaires du Jurassique, elle correspond à une butte-témoin coiffée par un entablement de grès quartzeux. Ce dernier dont la puissance avoisine 5 à 7 m caractérise l’épisode de silicification généralisé reconnu à l’éocène moyen supérieur dans le Centre-Ouest de la France. Exploités au XIXe siècle pour la production de pavés, ces grès ont fourni au Néolithique des monolithes destinés à la construction de tout ou partie de certains dolmens conservés dans un rayon de 2 km autour du gisement. Ils ont également alimenté l’érection, au sommet de la colline, de menhirs, de taille modeste (la plupart ont 80 cm de haut au maximum), qui forment un alignement de direction grosso modo E-W se développant sur environ 350 m de long. L’identification de microformes d’érosion « en creux » (cupules, vasques) dites postmégalithiques sur quelques-unes de ces pierres dressées attestent leur élévation il y a plusieurs millénaires, à l’évidence durant la Préhistoire récente. Enfin, des observations réalisées dans l’emprise de la file de menhirs révèlent que le site a probablement fait l’objet d’une occupation plus tardive probablement protohistorique