L’utilisation de l’espace à l’aide de satellites artificiels est de plus en plus importante, que ce soit pour les pays, les entreprises ou les individus. Mais depuis le lancement du premier de ces satellites en 1957, l’humanité n’a cessé de polluer l’espace avec ses débris (c’est à dire des artéfacts sans aucune fonction), ceci principalement sur les orbites dites basses (de 100 à 2000 km). La situation actuelle est telle que 1/ les agences spatiales envoient plusieurs alertes de risque de collision par jour, 2/ les satellites comme la station spatiale internationale doivent régulièrement faire des manœuvres d’évitement. Ces problèmes se sont aggravés et ont sans doute définitivement changé d’échelle avec l’avènement des méga-constellations. Par exemple, plusieurs industriels (comme Starlink, Kuiper, OneWeb, Hongyang, Hongyun, Leosat, Athéna) prévoient de lancer des dizaines de milliers de satellites de télécommunication en orbite basse, les orbites déjà les plus polluées. L’objet de cet article est de proposer une analyse économique en termes de jeu dynamique du compromis entre taille des constellations et coût de la préservation l’environnement spatial. Notre objectif est de contribuer à fournir un cadre pour le développement durable de l’économie spatiale.