Portraits de travailleurs
Résumé
Who are the French workers? In what conditions do they work and how do they feel at work? Our exploitation of the latest Dares Working Conditions Survey (2013) answers these questions. Several profiles of individuals are thus defined by considering on the one hand their objective working conditions (working hours, remuneration, nuisances ...) and, on the other hand, their feelings about work (well-being, tensions, pride , feeling of being more or less well paid ...). This approach reveals, among other things, that one in five employees are exposed to difficult working conditions. We also note that management plays a key role in the employee's quality of life at work, which deteriorates very strongly when tensions arise with his or her management. We also note that job satisfaction obeys complex rules - that the company does not control all - and that the autonomy of the employee has a positive influence on his quality of life at work, but up to a certain threshold - after which it becomes an additional source of tension.
Qui sont les travailleurs français ? Dans quelles conditions travaillent-ils et comment se sentent-ils au travail ? Notre exploitation de la dernière enquête Conditions de travail de la Dares (2013) permet de répondre à ces questions. Plusieurs profils d’individus sont ainsi définis en considérant d’une part leurs conditions de travail objectives (horaires, rémunération, exposition aux nuisances…) et, d’autre part, leur ressenti par rapport au travail (bien-être, tensions, fierté, sentiment d’être plus ou moins bien payé…).
Cette approche révèle entre autres qu’un actif occupé sur cinq est exposé à des conditions de travail difficiles. On note également que le management tient un rôle essentiel dans la qualité de vie au travail du salarié, qui se dégrade très fortement lorsque surviennent des tensions avec sa hiérarchie. On remarque aussi que la satisfaction au travail obéit à des règles complexes–que l’entreprise ne maîtrise pas toutes – et que l’autonomie du salarié exerce une influence positive sur sa qualité de vie au travail, mais jusqu'à un certain seuil - après lequel elle se transforme en une source additionnelle de tensions.